Travaux autour du port : la municipalité nous écrit !

Publié le par verite-chenac.over-blog.com

La municipalité nous écrit…

 

La municipalité a adressé une lettre à un certain nombre de personnes qui avaient signé la pétition demandant la suspension du projet de travaux sur le port et l’ouverture d’une concertation.

Dans cette réponse à la pétition, elle s’en prend à Marcel Chevalier, nouveau bouc émissaire, fait semblant de croire que nous confondons ces travaux avec le plan digues et défend son projet en le présentant comme une réparation des dégâts de la tempête ainsi qu’un « embellissement » du port.

Nous avons décortiqué cette lettre…

 

 

 lettre de municipalite 25 oct 2011 extrait 1

 

 

La municipalité a l’air de dire que les travaux qui ont été votés en septembre 2011 étaient connus à l’époque où M. Chevalier faisait partie du conseil. C’est évidemment faux.

 

D’abord, quelques faits :

Lors de la 1ère évaluation sur le terrain, dans la semaine qui a suivi la tempête, Mme le maire, MM. Philips, Clément, Roy ( G.) et Roy (J.-P.) étaient présents. Ni M. Chevalier (responsable commission du port), ni Mme Delaunay (2ème adjointe) ni les autres conseillers municipaux n’étaient conviés. (M. Chevalier a quand même réussi à s’imposer, voyant passer le groupe de personnes devant chez lui).

 

Il n’y a pas eu de compte rendu de cette réunion (demande de Mme Delaunay au conseil municipal suivant). Il a aussi été constaté que le dossier « tempête » était la plupart du temps hors de la mairie.

Nous nous souvenons aussi de l’ambiance qui régnait à l’époque : interdiction de « prendre des initiatives », interdiction (à la secrétaire et aux conseillers) d’avoir des contacts individuels avec les sinistrés, etc.

 

La subvention région était-elle dépendante de l’évaluation des dégâts ? C’est ce que dit la lettre de la présidente de région accordant la subvention (22 juillet 2010) : « la somme de 40 000 € pour les travaux de réparation liés aux dommages subis lors de la tempête et non couverts par les assurances ». Pourtant, on a bien l’impression que la région n’a pas vraiment exercé son droit de regard sur l’utilisation de ces fonds.

 

Où est la vérité ?

 

-          une évaluation a été présentée en conseil le 29 avril 2010

-          Il n’y est question d’aucun des travaux qui sont mentionnés maintenant en septembre 2011. On y trouve simplement une enveloppe de 66 537,67 € pour la « voirie », sans aucun détail . Cette évaluation émane de la STPA et, à elle seule, elle représente plus de 55% des sommes non couvertes par les assurances : on aimerait donc avoir un peu plus de détail. Dans le tableau récapitulatif, elle ne fait même pas l’objet d’une colonne spécifique : elle est mise dans la colonne « Mairie » !

-          Alain Gousseland s’est étonné de ce montant et le procès verbal dit : « Mme Moreau et M. Roy Jean-Paul confirment que la tempête Xynthia a occasionné d’énormes dégâts sur notre voirie ». Tout le monde a bien constaté l’énormité des dits dégâts !!!

 

Donc…

 

Il est faux de dire que ces dépenses (enrobé, parkings, buse, béton lavé, etc.) étaient identifiables en avril 2010.

Il est faux de dire qu’elles correspondent à des « dégâts » de la tempête

Il est faux de dire qu’on ne s’est pas inquiété de ces montants dès cette époque (ainsi que de bien d’autres choses, d’ailleurs : intervention de M. Chevalier, le 7 juillet 2010 sur la manière de concevoir les digues en s’appuyant sur l’existant, intervention d’E. Delaunay sur le fait qu’il ne faut pas attendre les événements d’en haut mais réfléchir à ce qui est envisageable sur le terrain…). Toutes ces interventions d’Alain Gousseland, de Marcel Chevalier, d’Evelyne Delaunay et de Christian Cochain ont été superbement ignorées.

et il est faux de prétendre que ce qui a été voté en avril 2010 est la même chose que ce qu’on nous sort aujourd’hui, un an et demi après !

 

C’est faux et malveillant, seulement dans le but de salir et discréditer un opposant.

 

lettre de municipalite 25 oct 2011 extrait 2

 

 

 

Le 29 avril 2010, on a évidemment autorisé le maire à solliciter des subventions sur la base de la confiance, c’est-à-dire sans chercher à connaître précisément l’inventaire. Qui aurait agi différemment ?!

 

lettre de municipalite 25 oct 2011 extrait 3

 

Certains travaux ont été réalisés, dit la municipalité. Le pont du Syndicat ? La chiffraille sur les trottoirs ? C’est très bien, c’étaient des dégâts liés effectivement à la tempête. Seront-ils suffisamment solides lors d’une nouvelle submersion (trottoir de la rue du caviar) ? N’aurait-il pas fallu les poursuivre et les renforcer ?

 

lettre de municipalite 25 oct 2011 extrait 4

 

« Les sommes n’ont jamais été destinées à la protection des maisons » dit la lettre, un peu plus loin. Est-ce que ça veut dire qu’elles étaient destinées à des travaux d’embellissement ? Non ! Est-ce que ça interdisait de choisir des travaux orientés vers la protection ? Non plus ! C’est le conseil municipal qui a fait ce choix, tout seul et sans concertation… Nous lui demandons juste de nous dire s’il pense avoir fait le bon choix, s’il est sûr du bien fondé de ses appréciations ?

 

lettre de municipalite 25 oct 2011 extrait 5

 

Quand on a demandé le 10 août à Mme le maire d’assurer l’information des habitants, c’était pour calmer les rumeurs. Elle nous répond maintenant avec la loi du 17 juillet 78 qui concerne les documents administratifs ! On ne lui a pas demandé de nous remettre  des documents, bien sûr !! On lui a simplement demandé d’informer et de communiquer. Rien, ni le respect (?!) des personnes, ni la loi, ne lui interdisaient de faire une information minimum. Nous pensons plutôt qu’elle s’est réfugiée ce jour-là derrière ces prétextes par peur évidente de communiquer.

 

lettre de municipalite 25 oct 2011 extrait 6

 

Premièrement, les travaux en question « d’embellissement » du port sont discutables ; deuxièmement ils ont été décidés sans la moindre concertation ni information des intéressés immédiats, troisièmement aucune étude professionnelle n’a été faite et quatrièmement ces travaux n’ont pas à être financés par cette subvention. Voilà ce que nous contestons, et pas autre chose. Sur ces points, nous n’avons aucune réponse, ni dans cette lettre ni dans le reste…

 

Il est donc bien clair que…

Nous ne sommes pas contre le principe des travaux, mais…

Nous contestons la destruction du muret,

Nous contestons la pose de la buse, (coûteuse, inutile et peut-être dangereuse pour les racines des arbres d’alignement)

Nous contestons le transfert de l’arrêt-voyageurs (jamais demandé par la CARA),

et plus généralement nous contestons l’embellissement proposé, qui est pour nous plus que douteux.

Nous craignons que le caractère du port soit dénaturé et jusque-là on ne nous a donné absolument aucune raison d’avoir confiance là-dessus.

 

On ne s’étonne pas du fait qu’il y a une subvention. On sait tout ça depuis longtemps, bien sûr. Ce qui pose problème, ce n’est pas le fait de faire des travaux, c’est le contenu de ceux-ci.

 

 

 

lettre de municipalite 25 oct 2011 extrait 7

 

Mise au point concernant les digues : nous assistons régulièrement à tous les conseils et donc nous savons comme la municipalité que le conseil général finance le plan digue n° 2 à Conchemarche (nous savons aussi que la municipalité est rarement présente aux réunions de chantier !) Nous connaissons très bien le mécanisme en cours (PAPI, plan n°3). La question n’est pas là. Entre ne rien faire et attendre les travaux d’ampleur il y a des possibilités intermédiaires qui pourraient très bien relever d’initiatives municipales. Jusque-là rien n’a été proposé, rien n’a été demandé aux intéressés (on a même oublié la demande des riverains du trottoir de la rue du Caviar, jusqu’au Roc !), personne n’a été consulté, les associations ne sont jamais averties… Le résultat est ce soi-disant projet.

Nous dissocions parfaitement le plan digues des travaux dont il est question aujourd’hui. Ce plan dépasse le cadre municipal (géré au niveau du conseil général), ce qui ne veut pas dire qu’il faut simplement« attendre ». On peut parler de protection sans qu’on nous renvoie sans cesse à ce (lointain) « plan digues » !

Mme le maire nous répond en faisant distribuer un dossier de lettres sur cette question des digues. Qu’est-ce que ça nous apprend ? Que la municipalité n’a pratiquement fait que répondre à des demandes. Que Mme le maire s’en est tenue à l’idée qu’il n’y avait pas de digues existantes, ce qui a contribué à reporter tout projet à une date lointaine. Il y a encore beaucoup à dire sur la manière dont la municipalité a géré cette question ! Et qu’en est-il du Plan Communal de Sauvegarde et du PSR (et, par exemple, de l’implication des éleveurs dans la réflexion) ?

 

L’association UCPSSU, le collectif Vérité-Chenac-St-Seurin d’Uzet, l’association des Inondés, un groupe de riverains.

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